C’est le premier réflexe de trop de collègues. C’est une tentation face aux dangers perçus.

Il y a tout d’abord des pratiques concrètes comme essayer de négocier individuellement, ou pour sa discipline, un traitement de faveur dans la situation qui se dégrade. Le principal effet est d’accélérer la détérioration de l’ambiance de travail et d’accentuer des conflits.

Les sociologues, psychologues du travail et ergonomes qui ont observé ces comportements dans des structures diverses constatent qu’en dépit de telles stratégies, les individus finissent tout de même par atteindre leur point de rupture dans des environnements qui ne cessent de se dégrader. Ils essaient de se sauver tout seuls… mais craquent dans la solitude.

Ces chercheurs listent aussi une série « d’adaptations défensives » à côté ou en arrière-plan des négociations individuelles. Ils citent le clivage, le déni, le repli sur soi, l’identification à « l’agresseur » avec l’adoption inconditionnelle de son argumentation, l’acceptation passive de l’instrumentalisation, l’hyperactivité qui empêche de penser [Lire ici] … tous ces processus sont largement inconscients. Ils permettent au sujet de se préserver de la violence psychologique et symbolique dans les relations de travail. Le problème est que ces adaptations défensives sont déjà des atteintes psychiques, qu’elles alimentent et facilitent bien souvent le fonctionnement de l’organisation qui les génèrent et donc, au final, aggravent la situation.

En essayant de se préserver individuellement, on prépare les conditions d’un craquage ultérieur.

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