Pour moi, il y a deux fatigues. La première, je la souhaite à tout le monde, elle est fondamentale pour la santé. La bonne fatigue de ce qu’on a fait pour un objectif qu’on s’est fixé ou qu’on nous a fixé et qu’on atteint. (…) But atteint dans lequel on se reconnait et défendable à ses propres yeux. Cette fatigue-là, (…) on dort bien avec, qu’elle soit physique ou mentale.

La deuxième fatigue qui est en train de subvertir la première [est] celle des efforts qui ne vont pas au but. Les efforts impuissants. Toutes ces activités qui ruinent la santé non pas parce qu’on fait beaucoup mais parce qu’on n’arrive pas à faire ce qu’il faudrait faire.  Fatigue du travail (…) qu’il faudra refaire.  Toutes ces activités qu’on garde sur l’estomac, enkystées, nécrosées, qu’on ramène à la maison.  Une drôle de fatigue. La fatigue du travail qui n’est pas fait. La fatigue qui réveille la nuit. Qui empêche de se rendormir. On commence à mouliner. On n’a pas pu faire ça, il faudra faire ça, mais on sait qu’on ne pourra pas le faire. (…) L’activité empêchée, l’activité avortée.

(Yves Clot nous parle des risques psychosociaux, vidéo mise en ligne par l’ARACT, Youtube, 20 janvier 2014, consultée le 7 septembre 2017)

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